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On oublie parfois que la Formule 1 est un sport d’équipe, et pourtant les combinaisons, stratégies et instructions des écuries sont bien plus présentes qu’on ne le pense, les différents cas de figure étudiés et généralement arbitrés à l’avance.

Le meilleur exemple récent concerne d’ailleurs les deux même protagonistes du jour, Max Verstappen et son coéquipier Sergio Perez. L’année dernière au Grand Prix d’Abu Dhabi, Sergio Perez ralentit ostentatoirement Lewis Hamilton durant plusieurs tours, assurant ainsi à Max Verstappen la victoire mais surtout le titre de champion qui s’est joué, en équipe donc, sur la dernière course.

Sergio Perez avait été loyal, et n’a pas manqué de le rappeler au micro durant la course le week-end dernier. D’ailleurs, il ne demandait que l’application des instructions de l’écurie Red Bull.

Que s’est-il passé ?

Alors que les deux Red Bull ne font pas leur meilleure course, il est demandé à Sergio Perez (alors 6e) de laisser passer Max Verstappen (alors 7e du coup, pour ceux qui ne suivent pas), afin que ce dernier puisse essayer de gratter la 5e place à Fernando Alonso, voire carrément la 4e place à Charles Leclerc. Malgré son talent (ici on l’aime bien quand même), le Bad Boy de la Formule 1 n’a pu mener d’attaque. Et il était prévu qu’en cas d’échec, il redonne la 6e place à Sergio Perez (qui ne l’avait pas volée, lui). Logique, puisque le pilote Mexicain est à égalité de points au championnat avec Charles Leclerc ; ils se battent pour la seconde place.

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Malgré cette stratégie prédéfinie et son engagement à la respecter, Max Verstappen a refusé de s’y tenir. Malgré jles ordres reçus à la radio de Red Bull aussi !

Ce sont donc un Perez furieux et un Verstappen insolent qui se sont retrouvés au stand après la course. On sait que le Néerlandais assume parfaitement son attitude, et chacun s’en est épanché dans la presse depuis. Mais les raisons restent floues. On sait que Verstappen, rancunier, reproche à son coéquipier de s’être jeté contre un mur lors des qualifications à Monaco. Cet accident en Q3 avait provoqué un drapeau rouge et empêché Max Verstappen d’aller chercher la pole position, gelant les positions des deux Ferrari en tête et de Sergio Perez à la troisième place pour le départ. Depuis, c’est très tendu chez Red Bull. Mais peut-on vraiment penser qu’un pilote de Formule 1 se crashe volontairement avec tous les risques que cela comprend ? Cette théorie du complot paraît fumeuse.

Ambiance ambiance donc, heureusement que la boisson magique n’est pas inflammable ! Mais disons le, chez Soupape TV on aime ces fortes personnalités et les provocations qui vont avec, qui contribuent très certainement au regain de passion actuel pour la Formule 1. Même si là, on a du mal à soutenir le champion du monde dans son délire.

A noter que lors de ce même Grand Prix, Charles Leclerc réclama aussi à son écurie une stratégie d’équipe et de voir Carlos Sainz lui céder sa place acquise sur le podium (3e place), ce que Ferrari refusa.

En parlant de Ferrari d’ailleurs, dans un documentaire qui lui est consacré, « La Méthode », actuellement dispo sur MyCanal, Jean Todt (ancien patron de Peugeot Sport, de Ferrari F1, de la FIA) raconte aux caméras de Canal + un épisode similaire. Il avait dû intervenir à la radio, avec la calme détermination qu’on lui sait, pour faire entendre raison à Rubens Barrichello et que ce dernier cède sa première place en course au leader de l’équipe Michael Schumacher, ce qui fut fait seulement quelques mètres avant la ligne d’arrivée. Manque-t-il à Christian Horner l’autorité d’un Jean Todt ?

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