40 ans ? Voilà que ne rajeunit pas l’auteur. En effet, quand j’étais tout petit hein, chaque été le patron de mon père lui prêtait sa Renault 25 pour faire la route des vacances.

Sortie en 1984, la R25 se voulait compétitive avec les berlines allemandes Mercedes E et BMW série 5. Je me souviens tout particulièrement de son incroyable confort, porté par des sièges voluptueux. Poussée par un moteur V6 turbo, la Renault 25 offrait une aérodynamique très travaillée, réduisant fortement le niveau de consommation (entre 7 et 13 litres aux 100 kms selon les motorisations) par rapport aux berlines concurrentes. Sa ligne originale en bulle, devait offrir la modularité acquise grâce à un coffre en hayon… en n’ayant surtout pas l’air d’un coffre à hayon auxquels les acheteurs de berlines étaient peu habitués. Quant à la planche de bord, elle était résolument moderniste, conçue par Marcello Gandini, le designer de la Lamborghini Countach.

La R25 était surtout dotée d’équipements inédits pour une auto française tels que la commande à impulsion des vitres, les commandes de l’autoradio sur le volant, ou encore un ordinateur de bord vocal. Et je peux confirmer qu’il causait ! Ce sont d’ailleurs ses défaillances et pannes électroniques qui empêcheront à Renault de s’affirmer sur le segment du haut de gamme, et je me souviens de trajets Paris – Biarritz avec le robot qui répète « porte arrière droite mal fermée » durant 8 heures.

Une version Limousine allongée de 25 cm sera adoptée par le Président de la République, François Mitterand, et toute la classe politique de l’époque se fait conduire en Renault 25. On appelait même les responsables socialistes de l’époque « le gang des R25 ».

Pour les collectionneurs, les versions Limousine ou la finition Baccara (ABS, sellerie cuir, ronce de noyer, jantes spécifiques et aileron) peuvent présenter un intérêt.

Produite à plus de 780 000 exemplaires, la R25 laisse sa place à la Safrane en 1992.

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