Ca y est, on a sauté le pas. On en voit beaucoup chez les russes, chez les américains, certains VTC demandent à ce que cela deviennent obligatoire, et dans l’actualité récente des images de Dashcam on servi suite au terrible accident impliquant le comédien Pierre Palmade. Pour nous, c’est un accrochage en plein Paris subi par Thomas, cofondateur de Soupape TV, qui nous a décidé, quand le responsable de l’accident a tout fait pour nier sa responsabilité et fuir les conséquences. Plus jamais !
Notre choix : la Vantrue N4
Il nous fallait une dashcam qui puisse surveiller l’intégralité des angles du véhicule. Une caméra avant donc, mais aussi une arrière et une intérieur (qui surveille les cotés). Le choix est vaste, chaque dashcam répond à un besoin particulier avec des options qui diffèrent selon les modèles. On a jeté notre dévolu sur la Vantrue N4, pour son triple objectif et sa qualité d’image. C’est un modèle plutôt haut de gamme, mais qui au final ne coûte pas non plus un bras, surtout si on compare au prix que peut coûter une réparation !
On vous a résumé les points positifs et négatifs de ce modèle sur ce tableau, après 2 ans d’utilisation. Vous trouverez également un petit best-of en fin pour que vous puissiez constater la qualité des images.
Point Positifs | Points négatifs |
---|---|
3 points de vue différents | Qualité d'image de la caméra arrière décevante par rapport aux autres |
Qualité d'image de la caméra frontale | Prix élevé |
Vision nocturne intégrée à la caméra intérieur | Carte SD spécifique pour l'utilisation non fournie (Environ 20 euros) |
Installation facile | Alimentation électrique par allume cigare d'origine, supplément pour obtenir les branchements sur batterie |
Capteur G qui détecte les chocs sans appuyer sur le bouton manuel | |
Séparation des fichiers "protégés" et des enregistrements "normaux" pour ne pas perdre les séquences importantes |
L’installation : moins compliqué que cela en à l’air
On va se le dire tout de suite, nos compétences en bricolage relèvent plus du fantasme que de la réalité. On a hésité à amener le tout à un professionnel pour ne pas trop se prendre la tête… au final, on s’est lancé après avoir vu un certain nombre de tuto. 15 minutes plus tard, c’était réglé !
La partie la plus complexe, c’est de planquer les câbles. Mais avec l’outil fourni avec la caméra, cela devient bien plus facile qu’on l’imagine. Alors oui, c’est peut-être pas fait dans les « règles de l’art », mais c’est propre et ça ne se voit pas, c’est l’essentiel.
Extraire les images
Si vous avez besoin d’extraire vos images, rien de plus simple. Il suffit de retirer la carte SD de la caméra avant, et vous trouverez deux répertoires différents. Le premier nommé « Event » vous donnera accès à vos fichiers protégés. Ce sont les séquences que la caméra a décidé de conserver automatiquement suite à un gros coup de frein, un choc, ou tout simplement parce que vous avez décider de déclencher la sauvegarde d’une séquence manuellement grâce au bouton dédié. Ces fichiers ne peuvent être écrasés automatiquement lorsque la carte SD est pleine.
Le deuxième fichier, appelé « Normal » contient tous les autres fichiers enregistrés. Attention, ces derniers ne sont pas protégés ! Une fois la carte pleine, les fichiers les plus anciens seront automatiquement supprimés pour laisser place aux nouvelles séquences. Cela vous permet de ne pas avoir a vider votre carte tout le temps, mais aussi de retrouver la vidéo relative à un accident rapidement si elle n’a pas été enregistrée dans le fichier Event. Ne tardez pas !
En cas d’accident, est-ce réellement une preuve ?
La loi à ses raisons que la raison ignore. Mais soyez rassurés : l’utilisation d’une dashcam est parfaitement légale en France. En revanche, il va falloir respecter quelques règles, afin de vous assurer de la recevabilité de vos images devant une juridiction ou pour votre assureur. La nuance sur le volet légal pour une dashcam vient majoritairement de l’utilisation des images, bien plus que du dispositif en lui même.
Pour faire très simple, les dashcams ne peuvent pas porter atteinte à la vie privée, ni être comparé à un un dispositif de vidéosurveillance, dans la mesure où les images sont captées depuis un lieu privé (votre véhicule), et ne concernent pas des lieux privés (la voie publique). Les images étant enregistrées légalement, elles sont donc recevables comme une preuve au tribunal.
Ce qui peut poser problème, c’est bien l’utilisation qui est faite des images. Elle est réglementée par les lois sur la protection de la vie privée. En cas d’accident, les images restent utilisées strictement dans un cadre privé et ne sont pas diffusées publiquement. La loi sur la vie privée ne s’applique tout simplement pas et il n’y a aucune obligation à respecter.
A savoir également : l’utilisateur de la dashcam est considéré responsable du traitement, et il doit informer l’autre partie de l’existence des images, et les lui communiquer au plus vite possible (via son assureur ou un service de police). Le temps est important : on peut présumer que les images sont manipulées et ne sont donc plus véridiques si vous ne le faites pas immédiatement ! (Même si on ne voit pas trop comment manipuler une vidéo sur un accrochage : si vous refusez une priorité à droite, difficile de faire changer le sens d’arrivée de votre véhicule…)
Conclusion
La nature a horreur du vide. Des dispositifs comme cela devraient exister de série sur les véhicules neufs, sans possibilité pour le conducteur de toucher aux images. Cela faciliterait le travail des forces de l’ordre, ainsi que les interminables discussions pour départager les responsabilités en cas d’accident. En attendant, je vous conseille fortement de vous équiper. Cela pourrait même s’avérer être une opération rentable ! Certains assureurs proposent une baisse de tarif suite à l’installation d’un tel dispositif. On reviendra sur tout ça dans une prochaine vidéo, et on verra notamment avec un avocat, la valeur juridique des images issues d’une dashcam donc surveillez la chaîne YouTube.